Présentation de l’Association

Skol ar C’hleuzioù zo bet krouet er bloavezh 1998 e Pouldouran, kichen Landreger. Pez ar ra ar strollad, dreiz oll, eo eul labour war dro ar C’hleuzioù :

  • bountan an dud dalc’han o khleuzioù kozh
  • kempen ar re gozh : dreist-oll ar vogeriou-gleuz (desket e vez labourat gant mein)
  • ober kleuzioù nevez gant eur mekanik, plouzan anezho, plantan anezho gant gwez (ouenoù ar vro)

Labouront e reont kalz tro dro draonien ar Bizien (tu Roc’h Derrien, ha tu Tredarzeg) met e lec’hioù all ivez.

En eur gempenn ar c’hleuzioù kozk e vez desket dan dud labourad gant mein hep simant hag hep raz. Setu e vez desket renkan mein brav ha solid ! Al labour-se e vez great ivez war-dro gwazhioù-ogerezh, ha war « hent ar c’hleuzioù ».

Eun diskouezadeg div yezheg (17 panel) vez kiniget da forz piv, evit ober brud vad. Evit gouzout muoc’h pell gomzit d’an niverenn : 06.81.12.24.97

L’association Skol ar C’hleuziou a été fondée en 1998 à Pouldouran, près de Tréguier. Son but est la promotion du bocage, des talus, des talus « pierres sèches » et des haies dans la régulation de l’hydrologie, le maintien de la biodiversité et la richesse du paysage. Skol ar C’hleuziou est principalement active dans le canton de La Roche Derrien ou dans le cadre de la communauté de communes.

L’association déploie vers le public des activités très variées alliant la sensibilisation, l’information et la formation pratique. On peut citer entre autres choses : les chantiers de restauration du bocage, la création d’une route des talus et des routoirs à lin, une exposition intitulée « Talus de Bretagne », la tenue de stands lors d’événements liés à l’aménagement rural ou la protection de l’environnement.

Il est possible de participer, à titre individuel ou en groupe, aux divers chantiers et activités proposées par l’association (voir la rubrique Actualité).

Pendant 50 ans, on a été habitué à voir la destruction des talus bocagers, soit de façon amiable, soit à l’occasion de remembrements. Pourtant, il y a 30 ou 40 ans (à l’époque où l’on détruisait beaucoup), j’ai vu construire des talus, manuellement (en 1961 à Bourg-Blanc – 29) et mécaniquement (en 1972 à Plouarzel – 29). Depuis mes études à l’école ENGES (école Nationale des ingénieurs du Génie rural) à Strasbourg, et mon emploi au CFA (Centre de Formation Agricole) dans le Trégor, on n’a cessé de sensibiliser nos jeunes aux talus, à leur utilité aujourd’hui et ce à une époque où l’on banalise le paysage par la plantation de haies à même le sol. Contrairement à ces haies, les talus ont l’avantage d’aider à lutter contre l’érosion des sols, à obliger l’eau à s’y infiltrer, et à tempérer les inondations. Plus récemment, vu l’importance des chantiers et les sollicitations de plus en plus nombreuses, s’est créée l’association Skol ar C’hleuzioù, dont les activités sont diversifiées. Si l’on voit encore aujourd’hui dans certains départements bretons ou normands plusieurs dizaines de kilomètres de talus détruits (lors des remembrements), ce ne sont que quelques centaines de mètres qui sont reconstruits. Toutefois, il est à noter des progrès dans le Finistère (à Milizac : 70 km de talus détruits et 35 km de talus reconstruits), et dans les Côtes d’Armor (à Cavan : 48 km de talus détruits et 13 km de talus reconstruits). Notre association aimerait bien voir se réaliser le slogan :

« Un kilomètre détruit = un kilomètre reconstruit »

et surtout voir se conserver un maximum de talus restants (car beaucoup ont déjà disparu).

Les moyens mis en œuvre

  • Chantier de restauration du bocage :

Ces journées, ou demi-journées, sont organisées à raison d’une fois par mois, de septembre à juin. Ces chantiers ont lieu généralement le samedi, dans la région de Pouldouran. Ouverts à tous, ces sessions ont une vocation de formation aux techniques de construction, de plantation de talus, ou de mise en valeur du patrimoine rural bâti ou naturel (entrées de champs, routoirs à lin, allées d’arbres, haies sur talus…)

  • Création d’une « route des talus et des routoirs à lin » :

Avec le concours précieux de la communauté de communes du Pays Rochois, des agriculteurs et des élèves bénévoles du CFA de Pommerit-Jaudy, un circuit de randonnée a vu le jour en 1996. Jalonné de panneaux explicatifs, ce circuit, qui sillonne trois communes non remembrées (Troguéry, Pouldouran, Hengoat), invite à la découverte du patrimoine bocager. Des talus construits en mottes, aux talus murs, en passant par les constructions récentes au tractopelle (… qui sont aussi capables de construire!) le parcours est ludique. La route des talus et des routoirs à lin est un lieu de loisirs, c’est aussi pour des groupes d’agriculteurs, d’étudiants ou de décideurs, un moyen de visualiser des actions concrètes de conservation et de réhabilitation de talus et de haies sur talus. C’est donc avant tout un outil d’interprétation du bocage.

  • L’exposition « Talus de Bretagne »

L’association « Skol ar C’hleuzioù » propose une exposition qui se décline en treize panneaux bilingues (Français breton) expliquant les talus, leur histoire et leurs rôles. L’exposition donne également des estimations de coûts de construction, des éléments liés à l’entretien, à la restauration de talus.

L’exposition est louée 46 € pour un week-end, 91,50 € pour 15 jours. Une caution est à verser à l’association et le transport est à la charge du demandeur.

  • Brochure « Skol ar C’hleuzioù »

Écrite et éditée par Fanch Jestin, cette brochure est le témoignage de l’évolution du statut des talus en Bretagne au cours des 30 ou 40 dernières années. Fanch raconte les remembrements enseignés dans les écoles d’ingénieurs et bientôt mis en pratique avec zèle par les dits ingénieurs.
L’auteur fait finalement appel à notre bon sens pour inverser la tendance et rétablir un maillage de talus en Bretagne, d’autant que les conséquences de l’arasement sont aujourd’hui reconnues.

  • Le chantier festif : un rendez-vous annuel

Depuis plusieurs années, le premier week-end de septembre, l’association organise un chantier festif. Inspiré de l’entraide paysanne qui réunissait les gens pour des travaux nécessitant une main d’œuvre importante (les battages sont l’exemple le plus connu), cette journée commence par un chantier (nettoyage et entretien de rivière, en l’occurrence) et s’achève autour d’un banquet champêtre. En septembre 2000, 60 personnes ont participé à cette journée. Ce jour-là, 400 m de berges et de rivière ont été dégagées du bois et des ordures qui obstruaient la rivière.

  • Actions diverses

Skol ar C’hleuzioù participe à des salons ou foires ayant attrait à l’aménagement rural, à la protection de l’environnement. L’association participe également à des manifestations organisées à l’échelle nationale (journées de l’environnement, opération 100 défis pour ma planète).
Enfin, l’association peut organiser des démonstrations de construction ou d’entretien de talus à la pelle mécanique pour une vulgarisation efficace du talus à destination des agriculteurs ou futurs agriculteurs.

Voir aussi cet article sur Fanch Jestin en breton :