Le tracto-pelle racle sur 6 m de large une bande de terre végétale.
Vue prise à Pouldouran.
Devant le défi que constitue la reconquête du maillage de talus bocagers, il convient d'employer des outils à la hauteur du chantier. On ne peut pas raisonnablement compter sur les reconstructions manuelles qui seront plus destinée à des talus d'agréments ou à forte valeur patrimoniale (présence d'une partie murée par exemple).
Il faut donc aujourd'hui encourager à la construction au tracto-pelle. En terme de rendement, tout d'abord, le tracto-pelle est capable de construire entre 15 et 25 m à l'heure selon le terrain, la météo et le chauffeur. La technique manuelle ne permet de construire que 1 à 2 m à l'heure. Si l'on se penche sur le coût, une construction mécanique coûtera aux alentours de 8 à 10 € HT du mètre, la technique manuelle engendrera des coûts de l'ordre de 15 € HT du mètre.
Techniquement, esthétiquement le travail peut être de très bonne facture à condition de suivre quelques règles nécessaires pour que la construction soit pérenne. Deux cas se présentent, la construction est faite à partir de la terre du champ ou de terre rapportée de l'extérieure (constructions de bâtiments, de routes). Le tracto-pelle travaillera avec son godet arrière large. Il décape sur une largeur entre 5 et 10 m selon la hauteur du talus, et sur 15 à 20 cm de profondeur. Chaque godet rapporté doit être tassé verticalement, c'est la règle fondamentale pour la solidité de l'ouvrage. La taille du talus détermine naturellement la quantité de terre nécessaire. En règle générale, un talus fera 2 m à sa base, 1 m 45 de hauteur et 80 cm au sommet. Il aura une forme trapézoïdale.
Le tassement vertical : voilà le secret d'un talus mécanique réussi !
Pour parachever le travail, le tracto-pelle procèdera au lissage et au tassement latéral du talus. Pour cette opération, il est important de procéder de bas en haut Il s'agit là de rendre esthétique la construction. Si nécessaire, un fossé peut être creusé de chaque côté du talus. Par la suite les flancs peuvent être semés pour obtenir rapidement un couvert végétal qui retienne mieux la terre. Trèfle, Fétuque, Dactyle sont préconisés.
Le talus ainsi dressé peut être planté ou laissé nu en fonction de sa situation. Pour éviter les problèmes à la construction, il faut éviter les périodes trop humides ou trop sèches.
Un exemple récent en bord de mer sur la commune de Trélévern :
Une bande de terre avec l'herbe est arrachée sur une bande de quelques mètres à proximité du talus en construction.
Pose du paillage plastique
Il est important que le talus soit très bien tassé...
Plantation, dans la foulée !